Les Tchèques parmi les premières victimes de harcèlement sur leur lieu de travail

Une étude de l'université Palacký d'Olomouc montre que 20 % des Tchèques ont déjà été victimes de harcèlement au travail.

L'université Palacký, à Olomouc, s'est basée sur les résultats d'une enquête réalisée par Eurofound l'an dernier, où la République tchèque faisait partie des pires pays d'Europe, avec l'Autriche et la Finlande, en matière de harcèlement moral sur le lieu de travail. 20 % des travailleurs étaient recensés comme victimes d'intimidations.

Au total, 7159 personnes de plus de 15 ans ont répondu à l'enquête menée par l'université, qui confirme les résultats précédents. Ce sont les employés du secteur public qui sont les premières victimes de harcèlement, puisque selon l'étude ils représentent 80 % des cas recensés. L'intimidation sur le lieu de travail concerne en revanche tous les salariés, 17 % d'entre eux étant des cadres.

D'après l'enquête, ce sont les régions d'Olomouc, de Moravie-Silésie, et Prague qui sont les régions les plus concernées par le harcèlement. Celui-ci ne touche pas particulièrement les personnes en difficulté socialement : les principales victimes sont âgées d'une quarantaine d'année, ont une quinzaine d'années d'expérience professionnelle et sont diplômées du secondaire. D'après l'étude, le principal écueil face au harcèlement est le manque de plaintes. Si chaque employé peut saisir l'inspection du travail, les victimes de harcèlement n'osent pas en parler. « La preuve est qu'une loi anti-discrimination existe depuis 10 ans mais qu'il n'y a aucun cas connu de procès », affirme la ministre du Travail et des Affaires Sociales Michaela Marksová.