Les restaurateurs poursuivent leur fronde contre les caisses électroniques

Le projet du ministère des Finances contre l'évasion fiscale pourrait entraîner une hausse des prix dans les restaurants.

Le projet de loi d'Andrej Babiš ne passe toujours pas du côté des restaurateurs. Alors que le texte est passé en première lecture à la chambre des députés, les professionnels voient d'un mauvais œil l'imposition d'une caisse électronique dans leurs locaux. L'objectif annoncé par le ministre des Finances est une réduction de l'évasion fiscale, en contrôlant les revenus des bars et restaurants.
Mais l'installation des caisses électroniques, qui pourraient être mise en place à partir de l'automne prochain si le projet de loi ne connaît pas de retard pour son application, fait grincer des dents chez les professionnels. Ceux-ci critiquent en effet la volonté de contrôle de l’État sur leurs revenus, mais aussi le prix de l'investissement à venir pour l'installation d'une caisse électronique.
Ainsi, selon un sondage mené par Storyous auprès de 700 restaurants, 40 % des personnes interrogées annoncent qu'elles augmenteront leurs tarifs lorsque les caisses électroniques seront en place. Les 60 % restants restent plus modérés et déplorent ne pas avoir suffisamment d'informations à propos de la mise en place du nouveau système.
En réponse aux craintes des professionnels, le ministère des Finances a déjà annoncé une aide allant jusqu'à 5 000 couronnes pour amortir l'investissement réalisé, et qui sera vraisemblablement appliquée via une exemption d'impôts lors des premiers mois. Le gouvernement prévoit également de baisser la TVA de 21 % à 15 % pour les bars et restaurants pour satisfaire les professionnels. Selon les estimations du ministère des Finances, ce sont jusqu'à 10 milliards de couronnes par an qui pourraient être gagnés par l’État en réduisant l'évasion fiscale.