La cinquième semaine de congés payés ne verra pas le jour

Les députés ODS et ANO ont bloqué en commission un projet de loi visant à inscrire une cinquième semaine de congés payés dans la loi.

Bien que de plus en plus d’entreprises proposent à leurs employés cinq semaines de vacances annuelles, la loi n’en impose que quatre pour le moment. Depuis plusieurs années, des voix s’élèvent pour qu’une cinquième semaine soit ajoutée au minimum légal. Un projet de loi proposée par la députée communiste Hana Aulická Jírovcová a été rejeté hier par la Commission en charge des affaires sociales au sein de la Chambres des députés.

Les élus des partis ANO et ODS (Parti civique) ont bloqué le projet sous l’impulsion de Jan Bauer (ODS). D’après lui, « ce projet n’est pas nécessaire. » Il a affirmé également qu’il s’agit de « forcer les entreprises qui ne peuvent pas se permettre » de proposer cinq semaines de congés payés à leurs travailleurs. « Tous les employés méritent une hausse à cinq semaines », a argué pour sa part Hana Aulická Jírovcová, en souhaitant ainsi souligner que cette cinquième semaine n’est proposée que comme un bonus  par une partie des entreprises.  « Quand nous vivions dans une société sans classe, nous avions 14 jours de vacances, aujourd'hui nous avons quatre semaines », a insisté Jan Bauer. 

Le directeur de la Chambre de commerce Vladimír Dlouhý a été écouté par la majorité des députés de la commission. Avant le vote, il a insisté sur le coût à venir d’une telle réforme. Selon lui, il atteindrait jusqu’à 35 milliards de couronnes par an et 1% du PIB. Il a aussi mis en garde contre une baisse des autres bénéfices proposés par les entreprises en compensation de l’ajout d’une semaine de vacances. Un projet de loi identique a été proposé en novembre 2018 par les communistes et soutenu par les sociaux-démocrates, mais rejeté par la Chambre des députés.