Andrej Babiš veut transformer une ancienne prison communiste en musée

Le coût du projet du ministre des Finances n'a pas encore été estimé mais suscite déjà de nombreuses critiques.

L'ancienne prison d'Uherské Hradiště, dans la région de Zlín, pourrait connaître une nouvelle fonction dans les prochaines années. Le ministre des Finances Andrej Babiš souhaite en effet faire des lieux un musée rappelant les crimes commis par le régime communiste. Les victimes des arrestations, tortures et assassinats commis à l'époque seraient ainsi commémorées dans ce bâtiment laissé à l'abandon depuis 1990. Un projet précédent visait à installer la cour de justice dans l'ancienne prison.

« Installer la cour dans un tel lieu est une sottise », explique le ministre des Finances dans les colonnes du quotidien économique Hospodářské noviny. « L'ensemble du bâtiment doit être transféré au ministère de la Culture et être préservé comme un mémorial des atrocités communistes, je ne peux pas imaginer qu'il devienne autre chose », a-t-il ajouté. Le coût d'un tel projet n'a toutefois pas été estimé pour le moment, et les responsables politiques sont jusqu'à présent assez frileux à l'idée d'investir dans un tel programme.

Certains d'entre eux voient dans le projet du leader d'ANO une manœuvre politique à l'approche des élections régionales, tandis que d'autres rappellent qu'Andrej Babiš était lui-même membre du parti communiste. Le ministre a également été soupçonné d'avoir collaboré avec la police secrète mais a été blanchi. Andrej Babiš s'est défendu en soulignant qu'à l'époque « c'était un avantage d'être membre du parti communiste. Au total il y avait 1,7 million de membres, mais cela ne veut pas dire que nous avons tous soutenu le communisme », a-t-il également expliqué dans Hospodářské noviny.

Photo : slovackemuzeum.cz