La République tchèque sous la pression de Bruxelles au sujet des conflits d'intérêts en politique

Le groupe Agrofert est explicitement visé par les accusations de conflits d'intérêts.

La Commission européenne attend aujourd'hui une réponse concrète sur l'amélioration du contrôle des conflits d'intérêts dans l'attribution des subventions européennes aux entreprises. Bruxelles a demandé cette information dans la conclusion de son audit réalisé l'an dernier, mais Prague n'a toujours pas répondu à ses demandes et s'est efforcée de repousser la date limite. Un nouveau report de 60 jours a été demandé côté tchèque, mais il a été rejeté par la Commission européenne dimanche dernier.

Le ministère pour le Développement Régional, qui est en lien direct avec Bruxelles sur ce sujet, demandait un nouveau report en arguant que la pandémie de covid-19 avait causé un manque d'experts disponibles pour réaliser un audit de 12 dossiers du géant de l'agroalimentaire Agrofert, que le Premier ministre Andrej Babiš est soupçonné de diriger en dépit de son rôle en politique.

En cas de manquement d'absence de réponse concrète dans les temps, la République tchèque pourrait être sanctionnée par la Commission européenne. Les subventions allouées au pays pourrait être suspendue tant que la question des conflits d'intérêts n'est pas réglée. Les entreprises concernées appartiennent principalement à la holding Agrofert.

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