La majorité des régions ne veut pas financer les repas des enfants les plus défavorisés à l'école

Un programme de financement des repas dans les écoles a été mis en place, mais seules quatre régions l'appliquent.

 

Les problèmes d'alimentation des enfants les plus pauvres avaient été mis au jour par un reportage de Česká Televize, où une mère expliquait comment ses enfants avaient dû se contenter de pain à midi au lieu de partager leur repas avec les autres élèves de leur école primaire. Le reportage avait choqué, notamment en raison du grand nombre d'enfants concernés : on estime qu'il existe environ 100 000 familles qui ne peuvent pas payer les repas de midi à la cantine, bien que le coût d'un repas en école primaire soit estimé à seulement 30 couronnes.

Des associations fournissent déjà une aide à certains enfants. « Cette année scolaire nous avons déjà aidé près de 3500 enfants dans 664 écoles primaires », détaille pour Česká Televize Jana Skopová, directrice de l'ONG Women for Women. Le gouvernement a de son côté débloqué 400 millions de couronnes pour mettre en place un vaste plan d'aide aux enfants. Pour l'heure, seules quatre régions ont accepté d'y participer. Prague devrait commencer à la rentrée, avec un budget de quatre millions de couronnes permettant d'aider 700 enfants, bien que la Ville estime à 3000 le nombre d'enfants dans le besoin.

Si les régions de Liberec, de Moravie du Sud et de Vysočina ont également prévu de participer au projet, les autres ne souhaitent pas les rejoindre. « L'un des arguments contre [ce plan d'aide] est que les familles socialement défavorisées reçoivent déjà des aides et cela résulterait de facto à leur duplication », selon la porte-parole de la région de Bohême Centrale Michaela Drobná. D'autres régions ont affirmé ne pas vouloir aider un groupe ethnique en particulier, puisque la majorité des enfants ne pouvant manger à la cantine sont des Roms.

Photo : Wikipédia