2016 : les temps forts de l'année en résumé

Avant de laisser l'actualité de 2017 remplir le quotidien, retour sur les événements principaux de 2016.

L'année a été marquée par le rapprochement diplomatique du pays avec la Chine, mené par le président Miloš Zeman. Si le chef de l’État a justifié ce rapprochement par les opportunités économiques qu'il laisse espérer, de nombreuses voix se sont élevées contre cette politique afin de remettre les droits de l'Homme au centre des attentions. Le débat est revenu au premier plan lorsque le président a refusé de décorer le 28 octobre l'ancien déporté Jiří Brady après que le ministre de la Culture Daniel Herman (neveu éloigné de Brady) a rencontré le dalaï-lama.

L'agenda politique a été mouvementé au sein du gouvernement également. Le ministre des Finances Andrej Babiš, leader du mouvement ANO, a pris une place incontournable dans la vie politique du pays. La victoire de son parti aux élections régionales d'octobre a renforcé ce sentiment, ainsi que celui de la perte de vitesse du parti social-démocrate, emmené par le Premier ministre Bohuslav Sobotka. Le rapport de forces semble s'inverser et ANO fait figure de grand favori pour les élections législatives de l'automne prochain.

Des dissensions ont été visibles au sein de la coalition l'an dernier, notamment au sujet des projets de loi les plus controversés. L'interdiction de la cigarette dans les restaurants a ainsi été repousée à plusieurs reprises avant d'être adoptée en décembre. L'installation de caisses électroniques dans les bars et restaurants a également été sujet à controverses au sein du gouvernement, Andrej Babiš ne laissant que peu d'initiatives à Bohuslav Sobotka sur ce sujet.

Tout n'est toutefois pas rose pour Andrej Babiš. Son parti va devoir confirmer sa progression et il devra de son côté faire face à des critiques toujours plus virulentes. Sa position d'homme politique et de chef d'entreprise est régulièrement attaquée et une loi contre les conflits d'intérêts pourrait prochainement voir le jour, malgré un premier échec. L'homme le plus riche du pays a également été mis en cause l'an dernier dans l'affaire du “nid de cigognes“, du nom d'une ferme moderne qui aurait reçu des subventions européennes de manière frauduleuse et qui appartient au groupe agro-alimentaire Agrofert, dont Babiš est le propriétaire.

La République tchèque a l'an dernier changé son abbréviation à l'ONU, rendant ainsi le nom Tchéquie officiel. Bien que le nom Tchéquie ne soit pas nouveau, les avis restent partagés à propos de son utilisation. L'année 2016 a également vu le taux de chômage continuer de reculer, jusqu'à être le plus faible d'Europe et atteindre 4,9% en décembre. L'économie du pays a connu une progression régulière au cours de l'année, et la question de la hausse des salaires en conséquence est de plus en plus évoquée.

La République tchèque a brillé sur le plan sportif l'an dernier. A l'automne, elle a remporté sa cinquième Fed Cup en six ans, confirmant sa domination sur le tennis féminin mondial. Aux Jeux olympiques le pays a décroché un total de 10 médailles. Lukáš Krpálek a remporté en judo l'unique médaille d'or, tandis que ses coéquipiers décrochaient deux médailles d'argent et sept de bronze.

L'année 2016 a enfin marqué les 700 ans de la naissance de l'empereur Charles IV et les 80 ans de celle de l'ancien président Václav Havel.

 Photo : Wikipédia