La pression augmente pour une hausse des salaires

A tous les niveaux de l’État, la question de la hausse des salaires est sur toutes les bouches, avec plus ou moins d'efficacité.

D'après l'Office national de statistiques (ČSÚ), les salaires ont augmenté de 5,4 % au troisième trimestre en moyenne. Le salaire moyen s'élève désormais à 27 220 couronnes. En prenant en compte l'inflation, la hausse est de 4 % selon les analystes, qui estiment que cette hausse est en partie due à l'intégration du système de caisses électroniques, qui réduit le travail au noir. Le salaire médian atteint lui 23 527 couronnes et augmente de 5,1 %.
Si la hausse est globale, elle est aussi inégale. Deux tiers des employés touchent un salaire inférieur à la moyenne nationale et les femmes gagnent toujours nettement moins que les hommes (leur salaire médian est 4 759 couronnes plus faible), et les hausses de salaires se concentrent principalement dans l'industrie, où les entreprises ont le plus de mal à recruter par manque de main d’œuvre.
Les autres secteurs d'activité, laissés sur la touche, grognent. Les syndicats des employés de la Poste n'ont pas réussi à se mettre d'accord avec la direction sur une hausse de salaires. Ils réclament 2 500 couronnes supplémentaires pour chaque employé (le salaire moyen à Česká Pošta est de 21 400 couronnes) et menacent de déposer un préavis de grève pour la période de Noël, quand la quantité de courrier est doublée par rapport au reste de l'année.
Dans les supermarchés aussi, la hausse des salaires se fait attendre. La situation est suffisamment sérieuse pour que le Premier ministre Bohuslav Sobotka ait demandé à Ahold, groupe propriétaire des supermarchés Albert, d'augmenter les salaries de ses employés, qui touchent en moyenne 15 500 couronnes par mois, les caissiers et magasiniers ne touchant que 12 500 couronnes selon les syndicats. A partir de janvier, le salaire minimum s'élèvera à 11 000 couronnes.

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