L’État et Grandi Stazioni en conflit quant à la rénovation et l'exploitation de la gare de Prague
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- Published on Tuesday, 18 October 2016 00:09
- Written by Jerome Paquet
L'entreprise désignée pour la rénovation des lieux n'a pas rempli son contrat selon l’État, tandis qu'elle réclame plus d'argent pour mener à bien la suite des travaux.
Le ministre des Transports joue une guerre des nerfs avec les dirigeants de l'entreprise italienne Grandi Stazioni. Celle-ci a remporté en 2003 un appel d'offres sur la rénovation de la gare principale de Prague. Il s'agissait alors de reconstruire la toiture de la gare, mais aussi sa galerie marchande. Le contrat prévoyait également l'exploitation de la galerie marchande, composée de plus de 50 magasins. L'entreprise a investi plus d'un milliard de couronnes pour les travaux.
Seulement, l’État reproche à l'entreprise de ne pas avoir respecté les délais de construction et a signifié à Grandi Stazioni que le contrat actuel, qui prenait fin lundi matin, ne serait pas renouvelé. Les contrats de location des magasins de la galerie marchande sont ainsi tous caducs, puisque leur propriétaire n'a plus le droit de les faire valoir. De son côté, Grandi Stazioni réclame à l’État le remboursement de la somme investie dans les travaux (1,2 milliard de couronnes), arguant que sans cela elle ne pourra pas mener à bien les travaux de rénovation du bâtiment original de style Art Nouveau.
La galerie Fanta, située dans la partie supérieure de la gare, a déjà fait l'objet d'un conflit entre les parties. Grandi Stazioni étant en retard sur les travaux, l’État a choisi une autre entreprise pour la rénovation de la galerie en 2013. L'entreprise italienne se défausse de toute responsabilité dans les retards pris et explique qu'ils sont dus à une mauvaise qualité du bâtiment ainsi qu'un manque de coopération de České Drahy.
Le ministre des Transports Dan Ťok a affirmé lundi que le contrat n'ayant pas été respecté, il est possible que l’État ne paye rien à Grandi Stazioni. La décision se prendra probablement au tribunal. Entre-temps l’État devra présenter un nouvel appel d'offres pour la rénovation du bâtiment principal de la gare.