La République tchèque veut défendre le port d'armes pour ses citoyens

Le ministre de l'Intérieur veut déposer une plainte contre la directive européenne visant à limiter le port d'armes.

« Les Tchèques sont tombés amoureux » des armes semi-automatiques, selon le ministre de l'Intérieur Milan Chovanec. Quelques semaines après avoir proposé d'inscrire dans la Constitution le droit fondamental de porter une arme et de tirer sur des terroristes pour défendre le pays, il est à l'origine d'une plainte tchèque contre le Parlement européen, qui vient d'adopter une directive visant à restreindre l'accès légal aux armes à feu.

Selon le ministre, la directive européenne forcera les États-membres à renforcer les contrôles à propos des ventes d'armes à feu, et supprimera du marché une partie des armes semi-automatiques. Si l'objectif de la directive du Parlement européen est de lutter contre le trafic d'armes et d'empêcher l'armement des terroristes, le ministre de l'Intérieur estime que cela influe négativement dans les affaires intérieures de l’État, et par conséquent que la directive est contraire au droit communautaire. « Nous avons 70 % de chances de réussir » à annuler la directive, estime-t-il, même dans le cas où aucun autre État membre de l'Union européenne ne souhaiterait soutenir la République tchèque à ce sujet.

« Aucun acte de terrorisme sur le territoire européen n'a eu lieu avec des armes détenues légalement », affirme le ministre de l'Intérieur, qui peut compter sur le soutien d'une partie de la population qui estime que la République tchèque ne devrait pas être obligée de suivre ce genre de directives européennes. Si la plainte est jugée non-recevable, la République tchèque devra se mettre en conformité avec la directive, qui doit être appliquée dans un État-membre 15 mois après son adoption par le Parlement européen.