Face au smog, les grandes villes font évoluer leurs transports publics
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- Published on Tuesday, 14 February 2017 00:05
- Written by Jerome Paquet
Presque toutes les régions du pays ont connu au moins un épisode de smog cette année. Dans les grandes villes, les bus électriques devraient petit à petit dominer le trafic des transports en commun.
C’est peut-être Ostrava qui est la ville la plus ambitieuse pour réduire les émissions de son parc d’autobus. L’organisation DPO, qui gère le réseau de transports en commun, a annoncé récemment vouloir purement et simplement supprimer de ses lignes les bus roulant au diesel à l’horizon 2020. Ceux-ci seraient remplacés par des bus électriques, qui devraient commencer à circuler peu à peu dans la ville à partir de l’année prochaine. Sur les 288 autobus du parc actuel, 105 sont alimentés par du gaz naturel (CNG). Les autres seront donc progressivement remplacés, pour un investissement estimé à plus d’un milliard de couronnes.
A Prague, 14 bus électriques devraient circuler à partir de l’automne 2018 sur la ligne 207. Les lignes 163 et 213 sont déjà exclusivement équipées de ce type de véhicules, qui ont déjà parcouru plus de 100 000 kilomètres au total. A Brno, la mairie a affirmé hier vouloir rendre les transports en commun gratuits à partir d’aujourd’hui, pour encourager les habitants à laisser leur voiture à la maison lorsqu’ils se rendent au travail. La ville a annoncé une telle mesure plusieurs fois durant l’hiver, sans la mettre en pratique. Le conseil municipal doit lancer une étude en mars afin de vérifier l’impact de cette mesure sur la pollution de l’air.
Le gouvernement veut également prendre le problème à bras le corps, alors que le pays vit l’un des hivers les plus pollués lors des 10 dernières années. La faut notamment à des températures très basses et à des anticyclones répétés, qui empêchent les particules d’être dispersées par le vent. Si le trafic automobile est l’une des principales causes de pollution à Prague ou Brno, c’est l’industrie qui domine à Ostrava et dans sa région. Le chauffage individuel, souvent au charbon, est également cité comme cause importante de pollution aux particules.