Le gouvernement met fin au projet HateFree

Le projet de lutte contre la discrimination va prendre fin, le ministre des Droits de l’Homme estime qu’il est arrivé à une impasse.

Les HateFree zones et autres initiatives pour la tolérance vont disparaître à partir d’avril. Le projet contre la discrimination HateFree Culture prendra fin, ainsi que l’a indiqué le ministre des Droits de l’Homme Jan CHojvka. Selon lui, le projet ne pouvait pas se renouveler et arrivait à une impasse. « Son financement et les gens qui y travaillent ont au final plus attiré l’attention que son contenu », s’est-il justifié dans les colonnes du magazine Týden. Le ministre a assuré vouloir continuer à lutter contre la haine raciale en surmontant les stéréotypes.  « Honnêtement, je dis toutefois que je ne suis pas sûr du résultat global de HateFree Culture, parce que j’estime qu’il est très difficile à évaluer. » Le projet était notamment critiqué pour son parti-pris en faveur des réfugiés et accusé de ne pas montrer toute la vérité. Des activistes d’extrême-droite ont également à plusieurs reprises menacé de mort les membres de l’organisation. 

L’arrêt du projet a été critiqué par l’ancien ministre des Droits de l’Homme Jiří Dientsbier, qui était à l’origine du projet lors de son lancement. « Il est imprudent d’interrompre prématurément le projet HateFree », a-t-il déclaré sur Twitter. « Il est raisonnable de promouvoir tout ce qui fait face à l’intolérance et à la haine, et réfute toute diffusion de mensonges et de préjugés. » L’incompréhension de l’ancien ministre est partagée par les employés du projet, qui ont appris son arrêt par voie de presse. 

En novembre 2014, le gouvernement avait mis en place le projet HateFree Culture pour lutter contre la discrimination dans le pays et favoriser l’intégration des personnes d’origine étrangère dans la société. La majeure partie du budget de 7,5 millions de couronnes par an (80%) a été financée par des fonds norvégiens, le reste par l’Etat tchèque.