Nouvel épisode de smog, peu de solutions

Un épisode de smog important conduit les autorités à réfléchir à des alternatives pour réduire la pollution de l'air.

Serpent de mer de l'hiver tchèque, le smog a fait son retour dans de nombreuses régions du pays. A Prague ainsi que dans les régions de Bohême centrale, Olomouc et Plzeň, l'activité industrielle est réduite depuis une semaine, pour limiter la pollution de l'air. Mais hormis du côté des industries, peu de mesures sont prises pour améliorer la qualité de l'air. Les autres principales causes de pollution atmosphérique, le chauffage des ménages et le trafic automobile, sont toujours très peu régulées.

Si des programmes de modernisation du chauffage des particuliers ont été mis en place (le plus souvent pour réduire la part du charbon dans les moyens de chauffage), le trafic automobile n'a pour le moment presque pas été restreint. Si Prague prévoit de mettre en place des zones de faibles émissions pour limiter la pollution en centre-ville, celles-ci sont pour le moment en phase de test et ne devraient réellement voir le jour que l'an prochain au mieux.

Pour inciter les automobilistes à laisser leur véhicule de côté pour se rendre au travail, le conseil municipal de Prague pourrait décider de rendre les transports en commun gratuits pendant la période de smog. Si cette décision a été prise la semaine dernière à Přerov, ses effets sur la fréquentation des transports en commun ou la qualité de l'air restent discutés.

Le smog qui sévit dans les principales villes de République tchèque est dû au phénomène d'inversion, qui a lieu principalement en hiver : l'air chaud issu de la ville s'élève et est remplacé par de l'air plus froid, stagnant. Cet effet de couvercle maintient l'air pollué sur place et empêche les particules d'être chassées plus loin. La qualité de l'air dans le pays peut-être consultée en temps réel sur le site de l'Institut hydro-météorologique tchèque (CHMÚ).

Photo : Mediafax