Des cas de grippe aviaire recensés en République tchèque

Près de 10 ans après la dernière épidémie, plusieurs dizaines de cas ont été recensés dans le Sud du pays.

 

L’Administration vétérinaire d’Etat (Státní veterinární správa) a confirmé hier la présence de cas de grippe aviaire sur le territoire, dans le comté de Znojmo (Moravie du Sud). Il s’agit notamment de volailles dans des fermes à Ivančice u Brna et Moravský Krumlov, selon le ministre de l’Agriculture Marian Jurečka. Si les bêtes sont touchées par le type de grippe H5N8, qui est hautement pathogène, il n’existe pour l’heure aucun danger pour les humains. Le ministère de l’Agriculture affirme que les volailles ont été contaminées par des oiseaux sauvages. Des cygnes touchés par la maladie ont été trouvés le long de la rivière Jihlava, qui coule à Ivančice, où plusieurs dizaines de volailles ont été contaminées.

Le ministre a immédiatement annoncé que des mesures de confinement seraient prises pour éviter les contacts entre les volatiles d’élevage et les oiseaux sauvages. Les cas de décès de volailles seront étroitement surveillés et les agriculteurs recevront une aide de l’Etat en cas de contamination d’une partie ou de la totalité de leur cheptel. Si le virus n’est pas connu pour se propager à l’être humain, les autorités ont confirmé que les personnes qui ont été en contact avec des oiseaux contaminés devront être étroitement suivis pour s’assurer qu’aucun symptôme ne soit sous-estimé.

L’épidémie de grippe aviaire se propage depuis l’an dernier à travers l’Europe. En décembre, des oiseaux du zoo de Košice (Slovaquie) ont été contaminés. Des cas ont été recensés en Slovénie, en Bulgarie, en Pologne, en Autriche, en Hongrie, aux Pays-Bas ou en Croatie. La France est également touchée, ainsi que l’Allemagne : plus de 250 000 têtes ont dû être abattues en Basse-Saxe depuis novembre. La dernière épidémie de grippe aviaire dans le pays remonte à 2007, quand trois foyers avaient été détectés sur le territoire. 171 000 volailles ont alors été abattues dans les fermes du pays, ainsi que 1900 volailles domestiques. L’Etat a dû à l’époque verser 50 millions de couronnes de compensations pour les éleveurs.