La qualité de l’air reste mauvaise en République tchèque

Le ministère de l’Environnement constate que l'air reste toujours aussi pollué, malgré les mesures prises pour limiter les émissions nocives.

 

Selon un rapport du ministère de l’Environnement, près de 5 500 décès l’an dernier étaient imputables à la mauvaise qualité de l’air. Maladies respiratoires ou cardio-vasculaires, elle étaient dues au moins en partie aux poussières et aux substances toxiques respirées par les patients. Ce nombre de décès est en légère baisse par rapport à l’année 2014, où 300 personnes de moins étaient décédées en raison de la mauvaise qualité de l’air. D’après le rapport, le nombre moyen de jours de smog a explosé en un an, passant de deux à 25. Mais les experts estiment que cette forte augmentation est en grande partie due à la sécheresse de l’été 2015, le manque de précipitations favorisant la stagnation de l’ozone dans l’air.

Mais si les industries font des efforts importants pour réduire leurs émissions de carbone, et si elles parviennent à des résultats encourageants, la qualité de l’air ne s’améliore que très peu, car la principale source de pollution n’est pas à trouver dans ce secteur d’activité. La circulation automobile et le chauffage des ménages sont pointés du doigt comme principales causes des polluants rejetés dans l’atmosphère. Le rapport pointe également la responsabilité des Tchèques, qui ont produit l’an dernier plus de déchets que précédemment. Après une stagnation de 2009 à 2014, la quantité de déchets produite par la population a augmenté de 16,6% en 2015.

La combustion du charbon est citée parmi les principales sources de pollution de l’air, dégageant de nombreuses substances nocives et notamment du benzopyrène, un polluant fortement cancérigène. D’après le rapport, 40% du territoire du pays sont concernés par la mauvaise qualité de l’air, une surface qui concerne environ la moitié de la population. Les grandes aires urbaines sont les principales concernées. Un plan de réduction des émissions de gaz toxiques a été mis en place l’an dernier par le gouvernement et vise à réduire principalement la quantité de dioxyde de soufre, d’oxydes d’azote ou encore de particules fines d’ici à 2020. Le plan se concentre essentiellement sur le secteur des transports, mais veut également limiter la consommation d’énergies fossiles : le chauffage au charbon par les ménages sera ainsi taxé à partir de 2018.

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