Le gouvernement veut réduire les inégalités hommes-femmes mais propose peu de solutions

Le ministère du Travail et des Affaires Sociales veut mettre en place un plan d'action pour réduire les écarts de salaires et permettre aux femmes de plus facilement accéder aux postes à responsabilité.

Alors que les femmes représentent 44 % de la population active en République tchèque, elles sont toujours largement lésées, principalement au niveau de leurs salaires. D'après les statistiques du ministère du Travail et des Affaires Sociales, les femmes ont gagné l'an dernier 5 000 couronnes de moins que les hommes chaque mois, dans le secteur public. Dans le privé, cet écart est monté à 7 500 couronnes par mois.

Au-delà des salaires, c'est l'accès aux postes à responsabilité dans les entreprises qui est également bien plus restreint pour les femmes que pour les hommes. Une situation qui sera bientôt paradoxale, puisque les femmes représentent près des deux tiers des diplômés de l'enseignement supérieur (61 %). Le ministère du Travail cherche ainsi à inverser en partie la tendance et veut mettre en place un plan sur cinq ans visant à augmenter les possibilités d'emploi pour les femmes, mais aussi améliorer leur visibilité au sein de la société.

Un projet ambitieux dont les points concrets n'ont toutefois pas été éclaircis. Le projet le plus abouti visait à obliger les partis politiques à présenter un minimum de femmes sur les listes électorales. Alors qu'elles ne représentent qu'un cinquième des élus au Parlement (l'un des totaux les plus faibles de l'Union européenne), les sociaux-démocrates voulaient imposer à chaque parti un quota de 40 % de femmes sur les listes électorales. Mais face à la ferme opposition des partis ANO et chrétien-démocrate, le ministre des Droits de l'Homme Jiří Dienstbier a affirmé que ce projet ne verrait pas le jour.

Photo : Wikipédia