Les patrons, le gouvernement et les syndicats pas d'accord sur la réforme du code du travail

600 amendements au code du travail sont actuellement en discussion, sans grande avancée pour le moment.

Plus de flexibilité mais aussi plus de sécurité pour les travailleurs, plus de compétitivité pour les entreprises, c'est l'objectif de la réforme du code du travail voulue par le gouvernement et les représentants du patronat. Une première discussion sur la nature concrète de cette réforme n'a toutefois pas aboutie pour le moment, en raison notamment de la forte opposition des syndicats. Une nouvelle réunion devrait avoir lieu le 6 juin prochain.

C'est le ministère du Travail qui est à l'origine de cet amendement, visant à « approfondir la flexibilité des relations de travail et renforcer la protection des travailleurs ». Un grand écart rapidement dénoncé par la fédération de la Chambre de commerce, qui estime qu'il n'existe à l'heure actuelle pas de garanties sur l'augmentation de la flexibilité. « La nouvelle loi évolue dans une direction qui nuirait aux employeurs et va à l'encontre de la compétitivité des entreprises », selon un communiqué de la fédération.

La volonté des entrepreneurs se heurte notamment à la proposition des syndicats d'imposer cinq semaines de congés payés par an pour chaque salarié, contre quatre actuellement. D'après le président de la Confédération syndicale Josef Středula, il ne s'agirait que d'un changement mineur puisque les trois quarts des entreprises et des administrations proposent déjà ces cinq semaines. Les syndicats souhaitent également que les trois premiers jours des arrêts maladie soient pris en charge, bien que cette proposition ait récemment été rejetée par le gouvernement. Le président de la Chambre de commerce Vladimir Dlouhý a affirmé que « les employeurs ne sont nullement disposés à accepter ces propositions ». Au total, le ministère du Travail a reçu environ 600 propositions de modification du code du travail.

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