Les sociaux-démocrates veulent faire pression pour baisser le temps de travail

La réforme ne devrait toutefois pas voir le jour rapidement.  

Le projet de réduction de la semaine de travail, mené par le parti social-démocrate (ČSSD), pourrait bien devenir réalité. La ministre du Travail et des Affaires Sociales Jana Maláčová a relancé le débat hier et le parti a affirmé que cette notion ferait partie des bases de son programme. Des discussions allant dans ce sens doivent encore avoir lieu au sein de la coalition gouvernementale. L’objectif serait de travailler 30 minutes de moins chaque jour et d’instaurer une semaine de travail de 37,5 heures.

L’argument principal du ČSSD est que la semaine de travail tchèque fait partie des plus longues d’Europe. Si sa durée légale est de 40 heures, les Tchèques passent en moyenne 41,7 heures au travail chaque semaine, soit le cinquième total le plus élevé de l’Union européenne d’après Eurostat (loin derrière la Grèce et ses 44,4 heures de travail).

Si le mouvement ANO ne s’est pas prononcé à ce sujet, se contentant de dire qu’une négociation tripartite (gouvernement, employeurs, employés) doit avoir lieu pour définir les contours d’une telle réforme, les sociaux-démocrates peuvent compter sur le soutien d’autres formations politiques. Le parti communiste et le parti Pirate ont annoncé être en faveur de ce changement. Le parti conservateur Top09 y voit en revanche un risque pour l’économie, jugeant que la productivité n’est pas assez élevée pour le moment.

D’après une enquête de la Chambre de commerce, seuls 16% des entreprises voient d’un bon œil la réduction du temps de travail. Un tiers des grandes entreprises jugent que cela aurait un impact négatif. Chez les entreprises de moyenne taille, c’est la moitié qui craint de mauvaises retombées

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