Tensions au gouvernement pour sa dernière année
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- Published on Wednesday, 14 December 2016 00:03
- Written by Jerome Paquet
Le torchon brûle entre le Premier ministre Bohuslav Sobotka et le ministre des Finances Andrej Babiš, qui sont à la tête des deux plus grands partis du pays.
La coalition gouvernementale entre dans sa dernière ligne droite, à moins d'un an des prochaines élections législatives. Après des élections régionales qui ont vu ANO remporter la majorité des scrutins et alors que les tensions sont nombreuses avec le parti social-démocrate (ČSSD), les leaders des deux camps, le Premier ministre Bohuslav Sobotka et le ministre des Finances Andrej Babiš, se sont rencontrés hier pour définir les priorités de la fin du mandat du gouvernement. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elles sont encore variées.
Les deux chefs de parti s'opposent déjà sur la question d'un remaniement ministériel. Alors que Bohuslav Sobotka a changé trois des ministres sociaux-démocrates le mois dernier, Andrej Babiš n'est pas prêt de suivre le mouvement. Le Premier ministre a pourtant répété hier vouloir changer le ministre des Transports Daniel Ťok, du mouvement ANO, mais le ministre des Finances a une nouvelle fois rejeté cette demande, estimant qu'elle n'est pas fondée.
Les deux hommes, en froid depuis plusieurs mois en raison de tensions répétées dans la coalition, ne semblent pas prêts à faire des concessions alors que ses profilent les élections législatives de l'automne prochain. Le parti social-démocrate, en perte de vitesse dans les sondages et battu lors du scrutin régional d'octobre, cherche à reprendre la main, tandis que le mouvement ANO entend amplifier son avance dans l'opinion pour s'assurer une large victoire l'an prochain.
Le Premier ministre a fixé avec la ministre des Affaires Sociales Michaela Marksová les priorités à venir sur le plan social : augmenter les pensions de retraites, développer les logements sociaux, et favoriser l'accès à l'emploi pour les personnes socialement exclues. Trois chantiers capitaux pour le parti de gauche, qui met sa crédibilité en jeu et aura besoin de résultats pour convaincre les électeurs l'an prochain.