Andrej Babiš envisage d'exempter les plus petites entreprises du système de caisses électroniques

Alors que le nouveau système doit entrer en fonction le 1er décembre prochain, le ministre des Finances a fait un pas en arrière dans son application.

 

Une grosse semaine avant l'entrée en vigueur de sa mesure phare, le ministre des Finances Andrej Babiš a lâché du lest à propos de la mise en place du système de caisses électroniques. Environ 50 000 entreprises dans l'hôtellerie et la restauration doivent installer ce système qui vise à lutter contre l'évasion fiscale, avant que les autres secteurs d'activité ne soient également concernés à partir de l'année prochaine. La mesure connaît une forte opposition, certains entrepreneurs estimant que l'investissement nécessaire à l'installation des caisses électroniques risque de mettre en péril la pérennité des entreprises les plus petites.

Andrej Babiš a ainsi déclaré hier vouloir proposer une exemption pour les entreprises dont les revenus ne dépassent pas 250 000 couronnes par an. Les magasins en ligne, dont l'intégration au système est prévue pour mars prochain, pourraient également bénéficier de cette exception, selon le ministre. Ces changements de dernière minute ont provoqué des remous au sein de la coalition gouvernementale. Si les chrétiens-démocrates et le parti ANO se sont rangés derrière l'avis du ministre des Finances, le Premier ministre Bohuslav Sobotka a moyennement apprécié de devoir modifier un texte de loi longuement critiqué par les partis libéraux d'opposition, principalement ODS et Top09.

Le gouvernement estime que les caisses électroniques pourraient rapporter environ 20 milliards de couronnes par an à l'Etat, en réduisant drastiquement l'évasion fiscale. Le système est en phase de test depuis le début du mois de novembre. Plus de 12 000 entreprises participent à cette phase de rodage, avant d'être rejointes par les autres.

Photo : Wikipédia