De nombreux élus boycotteront les cérémonies du 28 octobre

La célébration de la fête nationale au Château de Prague devrait avoir lieu sans de nombreux élus.

Les élus des partis d'opposition Top09, ODS et KSČM (communistes), mais aussi les membre de la coalition gouvernementale ČSSD (sociaux-démocrates) et KDU-ČSL (chrétiens-démocrates) ont appelé à un boycott de la cérémonie de commémoration du 28 octobre, date de la création de la Tchécoslovaquie, en 1918. Seuls le Premier ministre Bohuslav Sobotka (et leader de ČSSD) ainsi que les députés et sénateurs du mouvement ANO ont pour le moment confirmé leur participation à l'événement.

Ce boycott est le résultat d'une fronde globale à l'encontre du président Miloš Zeman. Le chef de l’État est accusé de ne pas vouloir décorer un survivant de l'Holocauste, Jiří Brady, sous prétexte que celui-ci a discuté avec le dalaï-lama lors de la visite du chef spirituel tibétain à Prague la semaine dernière. Selon le président de Top09 Miroslav Kalousek, « la raison du boycott est plus large. »

Il explique que la cérémonie de l'an dernier est également visée : le président avait alors refusé d'inviter certains recteurs d'universités, sous prétexte qu'ils avaient critiqué sa politique. Le chef de l’État avait également décoré Miroslav Toman, un ancien ministre communiste. Cette année encore, de nombreux recteurs d'universités seront absents de la cérémonie, en raison principalement de leur désaccord avec la politique du président. Une partie d'entre eux n'a d'ailleurs pas été invitée par le chef de l’État, comme l'an dernier.