Des voix s'élèvent pour supprimer le Sénat

La participation aux élections a été la plus faible de l'histoire le week-end dernier et pose la question de l'utilité de la chambre haute.

Peu après l'annonce des résultats des élections sénatoriales du week-end dernier, le président Miloš Zeman a admis le manque d'intérêt de la population pour ce scrutin. « Je pense que pour les gens cela n'a pas d'importance que le Sénat existe ou n'existe pas », a-t-il déclaré. « Parce que s'il y attachaient plus d'importance, la participation électorale serait plus élevée. » Car si les sénateurs nouvellement élus peuvent se réjouir d'avoir gagné ou conservé leur siège, aucun candidat aux élections n'est satisfait de la participation.

Après 33,5 % au premier tour (dont le vote avait lieu en même temps que le scrutin régional), le taux de participation est tombé à 15,4 % pour le second tour une semaine plus tard, soit le taux le plus faible de l'histoire des élections de la chambre haute. Un chiffre peu étonnant au regarde de l'abstention généralisée lors de la majorité des élections, mais qui relance le débat sur l'utilité de la chambre. « Le Sénat est de facto inutile, il ralentit le processus législatif, il coûte 600 millions de couronnes par an et en plus a perdu la compétence pour élire le président », a déclaré le ministre des Finances Andrej Babiš sur novinky.cz.

Une déclaration qui a poussé les responsables politiques de tous bords à justifier l'action du Sénat et surtout à rappeler qu'il faudrait changer la Constitution pour pouvoir le supprimer. Un choix approuvé par le mouvement ANO, dans le sillage d'Andrej Babiš, mais rejeté par les sociaux-démocrates. Le parti communiste s'est quant à lui prononcé en faveur de la tenue d'un référendum sur cette question.

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