Malaise après le départ de réfugiés pour l'Allemagne

Un groupe de chrétiens irakiens accueilli par la République tchèque a quitté le pays pour s'installer en Allemagne, remettant en cause ce projet d'accueil des réfugiés.

Samedi dernier, un groupe de 25 Irakiens hébergé à Okrouhlík (près de Jihlava), a demandé à quitter le centre de loisirs où ils étaient hébergés. Les réfugiés se sont rendus en Allemagne, souhaitant arriver jusqu'à la ville d'Essen et expliquant ne pas souhaiter vivre en République tchèque. La police allemande les a arrêtés, mais contre toute attente les a par la suite laissés libres de s'installer en Allemagne, alors qu'il était prévu qu'ils soient raccompagnés à la frontière et remis aux autorités tchèques.

Certains voient dans ce départ l'aveu d'impuissance de la politique tchèque, qui consiste à accueillir un petit nombre de réfugiés chrétiens pour leur offrir l'asile, des cours de tchèque et une aide pour trouver du travail. Au total, 153 Irakiens doivent rejoindre la République tchèque cette année, sous l'impulsion de l'ONG Generace 21. Mais la semaine dernière, une famille hébergée à Brno a souhaité retourner en Irak, expliquant ressentir le mal du pays.

Le projet d'accueil des chrétiens d'Irak a pour l'instant été suspendu par le gouvernement, le temps que la raison de ces départs soit entièrement définie, et afin d'établir une meilleure stratégie pour éviter d'autres situations similaires. La République tchèque a également vivement critiqué l'Allemagne pour ne pas avoir reconduit les 25 Irakiens arrêtés sur son territoire. « La République tchèque n'est pas une agence de voyage », a tenu à affirmer le Premier ministre Bohuslav Sobotka.