La popularité des politiciens toujours en berne

Deux sondages montrent que la défiance des citoyens envers le monde politique reste forte.

Une enquête menée par le Centre de recherche sur l'opinion publique (CVVM) confirme le désamour des Tchèques pour le monde politique. Si la très faible participation aux dernières élections ne suffisait pas à le montrer (15 % des votants se sont déplacés dans les bureaux de vote pour le deuxième tour des élections sénatoriales), le sondage montre que 72 % des personnes interrogées estiment que les partis politiques, bien qu'ils débattent entre eux, sont tous les mêmes. Les trois quarts affirment qu'ils sont gangrenés par la corruption. Si 56 % des Tchèques estiment que sans eux, il ne pourrait y avoir de démocratie, 46 % d'entre eux ne se considère représenté par aucun des partis existants.
Et si les partis politiques sont impopulaires, les personnalités peinent à tirer leur épingle du jeu. Il n'y a que Petr Gazdík, leader du mouvement des Maires et Indépendants (Starostové a Nezávislí, STAN), qui est plus populaire qu'il y a six mois. Entre les enquêtes de mai et octobre réalisées par l'institut de sondage STEM, toutes les autres personnalités politiques citées dans le sondage voient leur popularité baisser, voire chuter. Le ministre des Finances Andrej Babiš est le plus populaire, avec 58 % d'opinions favorables.
Le ministre de la Défense Martin Stropnický, issu lui aussi du mouvement ANO, le suit avec 43 %, devançant le Premier ministre et leader du parti social-démocrate Bohuslav Sobotka (42%, 11 points de moins qu'auparavant). Le ministre de l'Intérieur Milan Chovanec, social-démocrate, a connu la plus forte baisse de popularité, avec 22 points de moins que lors de la dernière enquête.

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