Les investissements chinois en République tchèque en baisse

Un an après la visite du président chinois en République tchèque, le montant des investissements est déjà en baisse.

En mars 2016, le président chinois Xi Jinping a rencontré son homologue tchèque lors d'une visite d’État annoncée comme un tournant dans les relations entre les deux pays. La coopération serait renforcée et les investissements chinois seraient massifs, dans la majorité des domaines. Un an plus tard, le montant total de ces investissements a baissé de 198 millions de couronnes, pour atteindre un montant de 5,5 milliards, poursuivant une diminution débutée en 2015. Le nombre d'entreprises tchèques détenues par un Chinois a également baissé.

Rare arbre qui cache (mal) la forêt, le conglomérat CEFC, qui investit dans presque tous les domaines et détient notamment le Slavia Prague. Le groupe a investit plus de 30,5 milliards de couronnes lors des deux dernières années, en entrant également au capital du producteur de bière Lobkowicz ou de l'agence de voyage Travel Service. Le projet d'installer une banque à Prague qui servirait de place financière importante pour l'Europe centrale, annoncé il y a un an par le président chinois, semble quant à lui au point mort.

L'année dernière, de nombreuses critiques se sont élevées contre la volonté de Miloš Zeman de se tourner vers la Chine. Outre la question des droits de l'Homme, le montant réel des investissements chinois en République tchèque était remis en question. Avec ses 5,5 milliards de couronnes, la Chine est très loin derrière les principaux pays représentés dans les investissements venus de l'étranger. L'Allemagne domine le classement (239 milliards), devant les Pays-Bas (165 milliards) et le Luxembourg (97 milliards).

Photo : Ministère des Affaires Etrangères