L'augmentation du salaire minimum à nouveau en débat

 

Les syndicats, le patronat et le gouvernement ne sont pas parvenus à se mettre d'accord sur la future hausse du salaire minimum. C'est la coalition au pouvoir qui devrait trancher.


La réunion tripartite sur la hausse du salaire minimum a de nouveau échoué. Comme presque tous les ans, les syndicats et le patronat n'ont pas su se mettre d'accord sur le montant de cette hausse et la coalition au pouvoir n'a pas réussi à arbitrer la rencontre. C'est donc le gouvernement qui, seul, prendra une décision qui ne devrait satisfaire ni les uns, ni les autres. Les syndicats ont demandé une augmentation de 1 000 couronnes, tandis que les patrons ont affirmé ne pas vouloir d'un montant supérieur à 500 couronnes.

Le gouvernement pourrait de ce fait proposer une hausse de 700 couronnes, soit le même montant que celui qui a été appliqué en janvier cette année. Le salaire minimum, que touchent environ 100 000 personnes, est de 9 200 couronnes actuellement et reste sous le seuil de pauvreté (estimé à 9 600 couronnes). Cette somme correspond aussi au tiers du salaire moyen, loin en dessous de l'objectif des sociaux-démocrates, qui ont affirmé vouloir atteindre 40 % du salaire moyen à terme.

Le revenu minimum, qui s'élevait à 2 000 couronnes en février 1991, a connu 16 hausses successives jusqu'en 2007, où il a stagné à 8 000 couronnes jusqu'en août 2013 (hausse de 500 couronnes). Même si les requêtes des syndicats étaient acceptées, il resterait inférieur aux salaires minimums slovaque (10 412 couronnes d'après Eurostat, cité par ct24.cz) et polonais (11 206 couronnes). La Slovaquie vient d'augmenter son salaire minimum de 770 couronnes et envisage de poursuivre la hausse pour l'an prochain.

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