Enseignement de l’islam à l’école : une hypothèse qui rencontre une forte opposition
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- Published on Friday, 05 September 2014 21:10
- Written by Jerome Paquet
Si la communauté musulmane de République Tchèque pourrait bientot demander des droits supplémentaires, cette opportunité est loin de faire l’unanimité.
Le Centre de la communauté musulmane (Ústředí muslimských obcí, UMO) de République Tchèque attend le 17 septembre avec impatience. A cette date, cela fera 10 ans qu’il est enregistré comme communauté religieuse et ses dirigeants pourront à ce titre demander des droits supplémentaires. L’UMO souhaite par exemple rendre possible l’apprentissage de l’islam à l’école ou encore faire reconnaître les mariages musulmans par l’Etat. Une volonté qui rencontre une forte opposition, notamment par le biais d’une récente pétition, d’après le site d’information Echo24.cz. Cette pétition, écrite par l’association Nous ne voulons pas d’islam en République Tcheque (Islám v ČR nechceme, IVČRN), a rassemblé plus de 10 000 signatures, permettant ainsi de forcer le Parlement à se pencher sur la question.
Son créateur, Jiří Barták, se défend de tout racisme. « Nous n’avons rien contre les musulmans individuels, mais nous n’aimons pas le Centre de la communauté musulmane en République Tchèque car il représente la branche la plus fondamentaliste de l’islam« , explique-t-il à Echo24.cz. D’après le site d’information, la pétition est plus symbolique que dissuasive, puisque la communauté musulmane ne réunit pas tous les critères nécessaires à l’obtention de nouveaux droits. Pour pouvoir créer une école religieuse, une communauté doit représenter un pour mille de la population totale, soit environ 10 400 personnes. A l’heure actuelle, seuls 3358 musulmans sont recensés dans la communauté, l’immense majorité des musulmans ne souhaitant pas s’y inscrire. « La pétition est donc inutile, car en raison de la non-conformité [a cette regle] il n’est pas possible d’accorder plus de droits », confirme la porte-parole du ministère de la Culture Helena Markusová.
Ce n’est pas la première fois qu’une communauté musulmane est la cible d’une pétition de la part de l’association IVČRN. Cet été, des pétitions ont été lancés à Teplice contre le port de la burqa, ou à Brno contre la construction d’une mosquée.