Réforme des retraites : vers une réduction du système par répartition

Une telle réforme devrait voir le jour d’ici cinq ans.

La ministre des Finances Alena Schillerová a annoncé cette semaine qu’une réforme des retraites constitue la principale priorité pour le gouvernement. D’après elle, l’Etat n’aura plus les fonds nécessaires pour garder un budget à l’équilibre dès 2030. Pour que le système de retraites ne devienne pas déficitaire, une réforme en profondeur doit être envisagée.  Devant la complexité du problème, elle a précisé que la réforme ne serait probablement pas votée avant les prochaines élections, en 2021.

Une commission dirigée par la recteure de l’universite Mendel de Brno Danuše Nerudová a rendu des conclusions similaires à l’automne dernier. Le système par répartition, largement utilisé aujourd’hui, devrait voir sa part réduite au profit de la capitalisation. Deux piliers verraient ainsi le jour : un pilier de solidarité garanti par l’Etat, et un pilier de « mérite » financé par capitalisation. « Nous sommes un pays où la répartition finance 80%, quand la moyenne européenne est de 50% », affirme Danuše Nerudová.

En outre, l’âge de départ à la retraite devrait encore évoluer. Actuellement fixé à 65 ans, il pourrait être relevé. Le ministère du Travail et des Affaires Sociales a déjà évoqué un départ à la retraite à 67 ans en 2044. Cela pourrait encore augmenter dans le futur en raison de l’allongement de l’espérance de vie.