La police veut mettre en place un système de reconnaissance faciale à Prague

La criminalité baisse dans la capitale, mais la police veut installer un projet pilote.

Selon les informations du site iRozhlas, la police veut mettre en place un dispositif de reconnaissance faciale dans la capitale. Six lieux seraient choisis pour installer des caméras pouvant identifier les piétons et permettre ainsi de suivre automatiquement les déplacements des individus dans les rues. « C’est un sujet très sensible », reconnaît Petr Hlubuček , chef de la commission sur la sécurité mandaté par la Ville de Prague. La municipalité doit en parallèle contacter l’Office pour la protection des données personnelles (Úřad pro ochranu osobních údajů, ÚOOÚ) pour qu’il donne son aval au projet.

Et celui-ci est encore loin d’être validé. En août dernier, l’ÚOOÚ a refusé qu’un tel système soit utilisé pour l’identification des hooligans dans les stades. L’organisation a expliqué sa décision par un manque de raisons juridiques justifiant sa mise en place. La surveillance généralisée des rues de Prague risque d’être rejetée pour les mêmes raisons, d’autant plus que la criminalité est en baisse régulière dans la capitale, comme dans l’ensemble du pays, depuis 2013 (6,2% d’infractions en moins à Prague en 2018 et 2017, 4,9% pour la moyenne nationale).

L’opposition municipale dénonce un projet inutile et s’oppose à la mise en application d’un pilote. La police veut de son côté continuer à discuter, au minimum pour ouvrir le débat sur la vidéosurveillance dans l’espace public et les conditions de son utilisation. Les policiers veulent prendre exemple sur le système de surveillance des véhicules qui fonctionne dans plusieurs villes, dont Prague. L’heure, le lieu et une photographie du véhicule sont conservés dans les archives de la police jusqu’à un an. Les données, sur lesquelles la plaque d’immatriculation et le visage du conducteur sont visibles, ne sont pas disponibles au public.