Le ministre des Affaires Etrangères prêt à rapatrier des orphelins syriens

Le ministre s’est prononcé en faveur de la relocalisation d’orphelins actuellement logés en Grèce.

Le projet de la députée européenne Michaela Šojdrová (chrétiens-démocrates, KDU-ČSL) pourrait se concrétiser, à en croire le ministre des Affaires Etrangères. L’élue de Strasbourg travaille depuis plusieurs années sur une solution de relocation d’orphelins syriens, actuellement hébergés dans un centre d’accueil en Grèce. La semaine dernière, elle est revenue au Parlement européen avec une liste de 14 enfants qui pourraient selon elle être accueillis en République tchèque.

« J’ai apporté la liste [des enfants concernés] pour répondre, par exemple, à l’appel du Premier ministre […] qui a dit : où que soient ces enfants, quand vous fournirez leur liste, le ministère [des Affaires Etrangères] coopérera pour que ces enfants puissent venir en République tchèque », a-t-elle expliqué devant la chambre strasbourgeoise. Cette déclaration d’Andrej Babiš faisait suite à l’ouverture d’un débat sur l’accueil de 50 orphelins dans le pays : de nombreuses familles s’étaient annoncées prêtes à les recevoir chez elles. Le chef du gouvernement avait alors refusé la proposition.

Le ministre des Affaires Etrangères Tomáš Petříček (social-démocrate, ČSSD) s’est dit hier prêt à travailler pour que les orphelins cités par Michaela Šojdrová puissent être accueillis. « Je pense que la République tchèque est un pays assez grand, qui pourrait aider 14 enfants qui ont subi la guerre en Syrie », a-t-il indiqué. Une déclaration qui va à l’encontre de la politique du mouvement ANO et de la vision du Premier ministre.

Le chef du gouvernement a déjà indiqué sa préférence pour un travail de coopération avec les autorités locales sur place. Il a ainsi annoncé avoir mis en place un partenariat avec la Syrie pour l’ouverture d’un orphelinat sur un terrain de 200 mètres carrés, où devraient se trouver un dortoir, une école, une cantine et un terrain de sport. « Nous nous sommes mis d’accord avec les Syriens sur le fait que nous payerons les frais de fonctionnement la première année », a-t-il expliqué.

Photo : Tchéquie Matin