Les quinquagénaires discriminés dans la recherche d’emploi

Les quinquagénaires, de plus en plus nombreux, voient leur accès à l’emploi se compliquer.

« La discrimination liée à l’âge est la forme de discrimination la plus courante sur le marché du travail tchèque », d’après Nikola Šimandlová, citée par Radio Prague. La sociologue est membre de l’ONG Alternativa 50+, qui vise à réduire les discriminations faites aux quinqugénaires dans le cadre de l’accès à l’emploi. En République Tchèque, on compte environ 500 000 chômeurs, dont 60 000 personnes âgées de 50 ans et plus. Pour beaucoup d’entreprises, les quinquagénaires ne savent pas travailler avec un ordinateur ou ne maîtrisent pas les langues étrangères, ou encore sont peu flexibles ou peu créatifs.

Nikola Šimandlová souligne toutefois que « depuis 25 ans ils sont confrontés à de nouvelles technologies, donc ils sont capables de travailler avec ». Elle explique également que « beaucoup d’employeurs nous ont dit que lorsqu’ils voient la date de naissance sur un CV, ils le jettent automatiquement. Les gens ne sont pas jugés par rapport à leurs capacités, leur expérience ou ce qu’ils peuvent réellement faire », explique-t-elle à Radio Prague.

Selon l’ONG Alternativa 50+, les domaines les plus discriminants sont les assurances, les banques et l’administration. Au contraire, l’ingénierie est le secteur qui emploie le plus de quinquagénaires. La situation se complique, car la discrimination liée à l’âge touche parfois des personnes plus jeunes, entre 40 et 50 ans. Et la société doit réagir, puisque les démographes estiment qu’en 2050 les quinquagénaires seront le groupe le plus important sur le marché de l’emploi. Pour le moment, l’État offre une allocation mensuelle pouvant aller jusqu’à 24 000 couronnes pour les entreprises qui embauchent une personne de 50 ans ou plus.

Photo : a2larm.cz