Les syndicats rendent publiques leurs revendications pour améliorer les conditions de travail

Outre une hausse des salaires, les syndicats veulent plus de vacances et une semaine de travail plus courte.

Les négociations prévues entre les syndicats, les représentants du patronat et la ministre du Travail et des Affaires Sociales Jana Maláčová s’annoncent mouvementées. Le président de la Confédération syndicale de Bohême et Moravie (Českomoravské konfederace odborových svazů, ČMKOS, un organisme qui représente 1300 organisations de travailleurs à travers le pays) Josef Středula a rendu public hier les revendications de son camp en vue des discussions à venir. Et les points d’achoppement avec le patronat devraient être nombreux.

Pour commencer, les syndicats demandent une hausse des salaires comprise entre 7% et 9%. Un montant qui a déjà été critiqué par les représentants du patronat pendant l’été, qui estiment qu’une telle augmentation est irréaliste par rapport aux avancées de l’économie tchèque. La ČMKOS peut toutefois compter sur le soutien de la ministre du Travail et des Affaires Sociales à ce sujet, puisqu’elle-même proposait le mois dernier une hausse similaire.

Mais la ČMKOS a décidé cette année de voir plus grand. D’après elle, les salariés devraient pouvoir travailler 30 minutes de moins chaque jour sans perte de salaire (soit une semaine de 37,5 heures), ainsi que bénéficier de cinq semaines de congés payés chaque année. Il est toutefois difficile d’imaginer que le patronat acceptera l’une ou l’autre de ces revendications.

Par exemple, la réduction du temps de travail n’arrangerait pas le manque chronique de main-d’œuvre. Mais l’inscription dans la loi d’une cinquième semaine de congés payés serait également un mauvais signal pour les entreprises, outre le manque de personnel. En effet, nombreux sont les salariés qui bénéficient déjà de cinq semaines de vacances. Mais cette cinquième semaines est vue comme un bonus et sert notamment à attirer les candidats vers l’entreprise. Un calcul qui deviendrait caduc si tous les employés pouvaient bénéficier de 25 jours de congés payés. 

Photo : Wikipédia