Les négociations sur la formation d'un gouvernement coincent

Les discussions entre le mouvement ANO et le parti social-démocrate (ČSSD) semblent au point mort.

Le risque de voir le Premier ministre Andrej Babiš échouer à former un gouvernement pour la seconde fois augmentent de jour en jour. Après avoir longuement voulu gouverner seul avec la tolérance de la Chambre des députés, le leader du mouvement ANO avait annoncé il y a quelques semaines vouloir discuter exclusivement avec le parti social-démocrate (ČSSD), avec lequel il a gouverné lors de la précédente coalition. Ce gouvernement ANO-ČSSD ne disposerait pas de la majorité au sein de la chambre basse, mais le Premier ministre espère toujours obtenir au minimum la tolérance du parti communiste. 

La situation n'a pourtant guère évolué. Les sociaux-démocrates ont accepté de gouverner avec ANO sous certaines conditions, qui n'ont pas toutes été remplies. Si le paiement des trois jours de carence pour les salariés a été accepté sur le principe par le Premier ministre, les autres points de désaccord n'ont pas été supprimés. Du côté du ČSSD, on réclamait pas moins de cinq ministères, parmi lesquels les Finances, l'Intérieur, la Santé ou encore les Affaires Sociales. Des conditions inacceptables pour ANO, qui n'a pas fourni de contre-proposition satisfaisante. 

Un congrès du parti social-démocrate décidera ce samedi de la poursuite ou non des négociations. Entre-temps, un sondage de l'agence Median pour Český Rozhlas montre que 50% des Tchèques sont prêts à la tenue d'élections anticipées pour mettre fin au blocage, qui dure depuis le scrutin d'octobre dernier. 

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