Dernière ligne droite pour les élections présidentielles

Le dépôt des candidatures s'est achevé cette semaine. 

Pas encore tout à fait sortie des élections législatives (la formation du gouvernement n’est pas terminée), la République tchèque commence à se tourner vers les élections présidentielles, dont le premier tour aura lieu les 12 et 13 janvier prochains, et le second tour deux semaines plus tard. Le dépôt des candidatures s’est achevé mardi soir, avec un total de 18 candidats. Le ministère de l’Intérieur doit à présent vérifier si les candidats remplissent les critères pour se présenter au scrutin. La liste définitive des candidats sera présentée le 24 novembre prochain. Pour se porter candidat à l’élection présidentielle, il y a peu de contraintes. Outre l’obligation d’être un citoyen tchèque âgé d’au moins 40 ans, il faut réunir un minimum de soutiens pour voir sa candidature enregistrée, au choix 50 0000 signatures de citoyens, 20 parrainages de députés, ou 10 de sénateurs.

Obtenir les signatures de 50 000 citoyens au minimum demande un long investissement sur le terrain au risque de voir sa campagne s’essouffler, mais présente l’intérêt d’afficher une véritable légitimité au moment du scrutin. En 2013, six candidats sur neuf avaient obtenu plus de 50 000 signatures. Cette année ils sont cinq à avoir annoncé un total supérieur à cette limite, dont les trois favoris du scrutin : l’auteur et chef d’entreprise Michal Horáček, le président sortant Mioš Zeman, et l’ancien directeur de l’Académie des Sciences Jiří Drahoš. Celui-ci a annoncé avoir recueilli un total de plus de 142 000 signatures, ce qui constitue un record (le chiffre devrait toutefois être plus faible après les vérifications du ministère de l’Intérieur).

Vratislav Kulhánek, Jiří Hynek et Petr Hannig ont obtenu le soutien d’au moins 20 députés, tandis que Marek Hilšer, l’ancien ambassadeur en France Pavel Fischer et l’ancien Premier ministre Mirek Topolánek ont compté sur les parrainages de sénateurs. Contrairement au scrutin de 2013, aucune femme n’est candidate cette année. Autre différence majeure, aucun des principaux partis politiques n’a souhaité envoyer « son » candidat, ce qui souligne l’indépendance du président de la République. 

Photo : Tchéquie Matin