La coalition dans l'impasse, Zeman toujours muet
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- Published on Thursday, 04 May 2017 00:05
- Written by Jerome Paquet
Les trois partis de la coalition veulent rester au pouvoir malgré leurs désaccords.
L’entretien entre le ministre des Finances Andrej Babiš et le président Miloš Zeman, prévu avant l’annonce de la démission du Premier ministre Bohuslav Sobotka, a permi au leader du mouvement ANO d’avancer ses pions pour contrer les sociaux-démocrates (ČSSD) et reprendre la main pour déterminer le futur de la coalition gouvernementale. Hier, les trois partis de la coalition (ANO, ČSSD et chrétiens-démocrates, KDU- ČSL) ont rejeté l’idée d’élections anticipées, alors que le prochain scrutin aura lieu les 20 et 21 octobre prochains.
Il sera tout de même difficile de mettre tout le monde d’accord sur la marche à suivre d’ici là. Si le président devrait accepter la démission du Premier ministre, selon les déclarations d‘Andrej Babiš après son entretien, les ministres issus du mouvement ANO ne veulent pas quitter leur poste. Or, la démission du Premier ministre entraîne automatiquement le départ de tous les membres du gouvernement.
Au sein d’ANO, on veut continuer à gouverner, mais à condition que ce soit sans Bohuslav Sobotka. Chez ČSSD, on refuse de participer à un quelconque gouvernement dans lequel Andrej Babiš aurait un poste. Le leader de KDU- ČSL Pavel Bělobrádek a quant à lui proposé l’alternative d’un gouvernement de transition sans Sobotka ni Babiš, jusqu’aux élections.
La crise devrait connaître une avancée majeure cet après-midi, lorsque le Premier ministre remettra officiellement sa démission au président. Celui-ci devrait alors enfin s’exprimer, deux jours après le début de la crise. D’après le ministre de l’Intérieur Milan Chovanec (ČSSD), le chef de l’Etat ne devrait pas nommer un nouveau Premier ministre pour former un gouvernement de transition, mais devrait privilégier une solution interne au sein de la coalition actuelle. Andrej Babiš et Milan Chovanec souhaiteraient tous deux être nommés chef du gouvernement, mais rejettent toute option où leur adversaire serait nommé.