Le Premier ministre veut faire pression sur les opérateurs de téléphonie mobile

Le Premier ministre a remplacé le ministère de l'Industrie dans les négociations avec les opérateurs, en espérant les forcer à baisser leurs tarifs.

Les tarifs pratiqués par les opérateurs de téléphonie mobile sont trop chers en République tchèque. C’est ce postulat qui pousse le Premier ministre Bohuslav Sobotka à vouloir faire pression pour baisser les prix. Le ministre de l’Industrie Jan Mládek en a fait les frais en février : il a été démis de ses fonctions à la fin du mois, le chef du gouvernement jugeant qu’il avait failli à sa mission de réduction des tarifs. Alors que le nom du successeur de Jan Mládek était attendu, c’est Bohuslav Sobotka qui a lui-même pris en charge le ministère de l’Industrie, le temps de faire pression sur les opérateurs.

Une activité soudaine qui n’est probablement pas sans rapport avec les élections législatives à venir et qui a débouché sur un projet d’amendement à la loi sur les télécommunications. Le texte, qui devrait être présenté à la chambre des députés par une procédure accélérée, doit inscrire dans la loi la baisse des tarifs de téléphonie mobile et de consommation de données. Parmi les mesures proposées, le projet comprend également la réduction du délai pour changer d’opérateur, de 42 à 10 jours.

L’office national de télécommunications (Český telekomunikačný úřad, ČTÚ) devrait voir ses pouvoirs élargis afin de faire pression sur les opérateurs. Le montant maximum des amendes, actuellement fixé à 20 millions de couronnes, pourrait passer à 10% du chiffre d’affaires des entreprises. Les opérateurs, de leur côté, ont affirmé que la nouvelle loi ne modifierait pas leur politique commerciale.