Pas d’accord du gouvernement sur la loi constitutionnelle sur l’armement

Le projet de loi constitutionnelle sur l’armement des citoyens ne bénéficiera pas du soutien du gouvernement lors de son vote au Parlement.

 

Au début de l’année, le ministre de l’Intérieur Milan Chovanec a créé la polémique en proposant d’inscrire dans la Constitution le droit pour les citoyens tchèques d’être armés et de tirer sur des terroristes en cas de besoin pour défendre le pays. La suggestion a suscité un tollé mais le ministre social-démocrate n’a pas abandonné son projet. La réunion ministérielle d’hier a toutefois porté un coup sérieux au projet de loi, puisque le gouvernement n’est pas parvenu à se mettre d’accord pour le soutenir.

Sans le soutien de la coalition gouvernementale, l’adoption du projet de loi sera particulièrement compliquée, car la majorité relative ne suffit pas. Pour que la nouvelle loi soit ajoutée à la Constitution, elle doit être validée par les trois cinquièmes des deux chambres du Parlement. Milan Chovanec s’est toutefois dit confiant quant à l’obtention des 120 soutiens nécessaires et a assuré en avoir déjà 34, à la fois dans les partis social-démocrate, communiste, ANO et ODS. « Chez ODS nous sommes convaincus que nous devons faire un geste préventif contre l’adoption d’une directive européenne qui désarmerait nos citoyens », affirme la députée Jana Černochová.

Le Parlement européen doit se prononcer en mars sur un projet de directive visant à « rendre plus difficile l’acquisition légale des armes à feu de haute capacité dans l’Union européenne », selon un communiqué de la Commission européenne. Un projet qui est vu comme une atteinte aux droits fondamentaux parmi les défenseurs du port d’armes. « Tenir une arme fait partie de la culture de la République tchèque, » estime Milan Chovanec. 300 300 personnes détiennent un permis de port d’arme en République tchèque, et possèdent un total de 801 500 armes selon le ministère de l’Intérieur.

Photo : Ministère de l'Intérieur