Les quotas de réfugiés adoptés par les ministres de l'Intérieur européens

 L'opposition de la République Tchèque et de ses voisins n'a pas été suffisant face à la détermination des autres pays européens : 120 000 réfugiés seront répartis dans l'UE en fonction de quotas déterminés par la Commission européenne. 

Mardi encore, le Premier ministre Bohuslav Sobotka martelait que « la République Tchèque rejette tout effort en vue d'introduire un mécanisme permanent de redistribution des réfugiés. » De sont côté, le ministre des Affaires Étrangères Lubomír Zaorálek rappelait que la position tchèque pour la résolution de la crise était de trouver un consensus avec les autres États de l'Union européenne, en soulignant l'importance du « principe de volontariat. »

Le gouvernement annonçait ainsi être prêt à recevoir 1500 réfugiés lors des deux prochaines années. Les ministres de l'Intérieur des États-membres ont validé le principe des quotas à la suite d'un vote à la majorité qualifiée. Un vote à l'unanimité était demandé jusqu'à hier, mais les négociations étaient dans l'impasse suite à la ferme opposition de la République Tchèque et de ses voisins slovaque, polonais et hongrois. Le vote des ministres a été validé avec 23 voix sur 28, la Pologne acceptant finalement les quotas tandis que la Roumanie les rejetaient. La Finlande s'est abstenue.

La décision prise par les ministres de l'Intérieur prévoit que 1 591 réfugiés devront être accueilli par la République Tchèque lors des deux prochaines années, sur un total de 120 000 répartis entre les 28 États-membres. Le gouvernement n'a pas caché sa déception après le vote, le ministre de l'Intérieur Milan Chovanec déclarant que « le bon sens a perdu. » Le Premier ministre slovaque Robert Fico a quant à lui affirmé qu'il n'appliquerait pas les quotas réclamés par les ministres de l'Intérieur.

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