La République Tchèque toujours opposée aux quotas mais esseulée en Europe

 

Le gouvernement maintient sa position contre les quotas de réfugiés, mais trouve moins d'appuis que précédemment.

Il y a encore un mois, la plupart des pays de l'Union européenne rejetaient l'idée de quotas. Il était alors prévu que la République Tchèque en accueille plus de 1500. Les régulières discussions qui ont suivi ont fait évoluer la situation, au point que la France, l'Espagne ou le Portugal se disent désormais favorables à l'idée de quotas pour répartir les réfugiés dans les pays de l'UE. Et si la République Tchèque avait affirmé vouloir recevoir environ 1500 migrants de manière volontaire, les nouveaux plans de Bruxelles comptent sur la venue de près de 3000 personnes.

Avec les autres membres du groupe de Visegrád (V4), la République Tchèque maintient son opposition aux quotas, les responsables politiques de tous bords soulignant avant tout que la majorité des réfugiés souhaitent rejoindre d'autres pays. « S'ils veulent aller en Allemagne, s'ils veulent aller en Suède, il n'y a pas de moyen de les garder dans un autre pays », d'après le Secrétaire d’État aux Affaires Européennes Tomáš Prouza. « Le fait de recevoir un quota, c'est juste un jeu pour rassurer le public dans les pays qui ont un problème avec cela », a-t-il ajouté sur idnes.cz.

Le président Miloš Zeman a renchérit en estimant « irrationnel » de retenir les réfugiés qui souhaitent aller en Allemagne. La semaine dernière, le gouvernement a pris la décision de laisser passer les migrants souhaitant se rendre dans le pays voisin, tandis que les autres sont retenus dans les camps récemment ouverts.

Le gouvernement est en revanche prêt à participer au renforcement des contrôles aux frontières de l'espace Schengen. Le ministre des Finances Andrej Babiš en appelle même à l'OTAN pour patrouiller au large de la Turquie et couler les bateaux des passeurs lors de leurs trajets à vide.

Photo : Wikipédia