Gustáv Husák, le dernier président communiste de Tchécoslovaquie

Le 10 décembre 1989, Gustáv Husák démissionnait de la présidence de la Tchécoslovaquie, marquant la fin du pouvoir communiste.

Les 9 et 10 décembre 1989 marquent les dernières heures du régime communiste. Un gouvernement d’union nationale est formée et le président tchécoslovaque Gustáv Husák démissionne, laissant le champ libre à l’opposition. Il était président depuis 1975 et avait été le meneur du processus de « normalisation », qui visait à rétablir l’ordre communiste après le « socialisme à visage humain » d’Alexander Dubček.

Lors de la révolution de Velours, Husák est l’un des derniers communistes à rester en place. Mais l’abandon du pouvoir par le parti le 28 novembre, et la création d’un nouveau gouvernement où les communistes ne sont plus majoritaires (ils occupent dix postes sur 21), ont raison de sa volonté.

C’est dans un discours télévisé le soir du 9 décembre que Gustáv Husák annonce sa démission. « Je vous souhaite un développement démocratique et socialiste de notre pays et de ses habitants qui soit victorieux. Je vous souhaite à tous de surmonter les phénomènes de crise et de consacrer votre force à un travail de création. » Le 10 décembre, il intronise le nouveau gouvernement dirigé par Marián Čalfa et démissionne dans la foulée. Le 29 décembre, c’est Vacláv Havel qui sera élu à sa place.

Photo : Wikipédia