La campagne électorale se termine pour les élections municipales et sénatoriales

La campagne, plus nationale que locale, a surtout été l'objet d'un rapport de force entre le gouvernement et l'opposition. 

Dans un appel aux électeurs, l'ancien Premier ministre Andrej Babiš a incité les votants à faire des élections municipales de ce week-end un "référendum contre le gouvernement". Cette déclaration symbolise assez bien la campagne électorale, où la guerre en Ukraine, l'inflation et la politique générale menée par le gouvernement ont été bien plus au centre des préoccupations que les projets locaux dans les communes. 

Pour ce scrutin qui a attiré 47,34% des inscrits sur les listes électorales il y a quatre ans, les partis politiques n'ont pas lésiné sur les moyens financiers. N'ayant aucun plafond de dépense (contrairement aux autres élections), certains d'entre eux en ont particulièrement profité. Le mouvement ANO prévoit de dépenser entre 100 et 110 millions de couronnes, loin devant l'autre principal parti d'opposition. Le SPD a en effet dépensé 16,4 millions de couronnes pour l'instant. Si le parti ODS n'a pas encore communiqué de chiffres, les autres partis de la coalition gouvernementale (Parti pirate, STAN, Top 09) devraient dépenser entre 25 et 30 millions de couronnes. Seule exception, le parti chrétien-démocrate KDU-ČSL, qui ne prévoit que trois millions de couronnes de dépenses. 

Les yeux seront surtout rivés sur les résultats dans les villes principales. Il y a quatre ans, le mouvement ANO avait terminé en tête du scrutin dans 11 des 13 préfectures de région, voyant seulement Prague et Liberec lui échapper. 

Parent pauvre des élections tchèque, le premier tour des élections sénatoriales aura également lieu ce week-end dans 27 circonscriptions. Le scrutin avait attiré 36,74% des inscrits au premier tour en 2020, et 16,74% au second tour. 

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