Pandora Papers : Andrej Babiš soupçonné d'évasion fiscale

Le Premier ministre est soupçonné d'avoir mis en place un montage financier complexe pour acheter une propriété en France.

L'enquête menée par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) avec 150 partenaires locaux, a fini par atteindre la République tchèque. Le site investigace.cz a révélé que le Premier ministre Andrej Babiš aurait mis en place un système de sociétés offshore pour acquérir un château en 2009, dans la commune de Mougins (Alpes-Maritimes). Trois sociétés auraient été nécessaires pour réaliser cette opération d'une valeur de 15 millions d'euros (381 millions de couronnes tchèques) : une à Monaco et deux aux Iles Vierges britanniques.

Le site investigace.cz indique qu'Andrej Babiš n'aurait pas déclaré l'existence de ces sociétés offshore dans sa déclaration de patrimoine, violant ainsi la loi tchèque sur le patrimoine des responsables politiques. L'origine de ces 15 millions d'euros est inconnue en raison de la complexité du montage financier.

Le chef du gouvernement a répondu à ces accusations en critiquant le timing des révélations. Selon lui, les révélations n'émanent pas d'un consortium international de journalistes mais sert uniquement les intérêts de ceux qui mènent une cabale médiatique contre lui en République tchèque. "C'est la même chose avant chaque élection, ils vont chercher quelque chose dans un passé lointain, puis il s'avère qu'il ne s'était rien passé", s'est défendu le Premier ministre.

Environ 300 autres Tchèques sont concernés par les dernières révélations des Pandora Papers. La police a indiqué qu'elle se saisirait de toutes les affaires qui seraient dans ses compétences