Le Parti communiste met fin à son soutien du gouvernement

Ils affirment avoir perdu confiance envers le gouvernement.

Les communistes ont annoncé hier la fin de leur tolérance pour le gouvernement minoritaire formé par le mouvement ANO et le parti social-démocrate (ČSSD). Depuis les dernières élections législatives, le Parti communiste (KSČM) a donné son accord pour soutenir la politique du gouvernement, sans toutefois en faire partie. Cette stratégie accordait aux communistes une plus grande marge de manœuvre et permettait également à la coalition d'esquiver le tabou de la nomination de ministres communistes.

Vojtěch Filip, le président du Parti communiste, a justifié ce revirement par une perte de confiance envers le mouvement ANO et le Premier ministre Andrej Babiš. Il a également affirmé que les députés KSČM seraient prêts à voter en faveur d'une motion de censure, si celle-ci était déposée par un autre parti d'opposition. Ils n'en prendront en revanche pas l'initiative.

Les changements que cette nouvelle stratégie implique ne sont pas encore déterminés. La seule certitude, c'est que le gouvernement perd le peu de marge de manœuvre qu'il avait auparavant, et sa situation est d'autant plus fragilisée que la pression de l'opposition augmente depuis le début de la crise sanitaire. Le dépôt d'une motion de censure reste toutefois hypothétique, tant les risques sont élevés pour le parti qui en serait à l'origine. Alors que des élections législatives sont prévues pour octobre prochain, aucun mouvement politique ne voudrait provoquer des élections anticipées.