Le gouvernement cherche des soutiens pour prolonger l'état d'urgence sanitaire

Acculé par le refus du Parti communiste de prolonger une nouvelle fois l'état d'urgence, le gouvernement cherche des compromis avec les membres de l'opposition. 

Le gouvernement a annoncé hier de nouvelles aides pour les travailleurs indépendants dont l'activité a été suspendue par le covid-19. Ils pourront désormais bénéficier de 1000 couronnes par jour, contre 500 jusqu'à présent. En parallèle, les personnes devant respecter une quarantaine recevront 370 couronnes par jour. C'est ce qu'a confirmé la ministre des Finances Alena Schillerová aux médias à l'issue d'une réunion des membres du gouvernement. Ces aides seront combinées à une plus grande sévérité à l'encontre des professionnels qui ne respecteront pas l'interdiction d'exercer, en particulier les restaurants et les hôtels. Ceux-ci risquent de se voir interdire toute activité professionnelle pendant un an en cas de non-respect répété des restrictions sanitaires. 

Ces nouvelles annonces sonnent comme un appel du pied auprès de l'opposition pour une prolongation de l'état d'urgence. Le gouvernement souhaite l'étendre pour 30 jours supplémentaires, jusqu'au 16 mars (il doit prendre fin le 14 février), mais se heurte au refus du Parti communiste de lui fournir les voix nécessaires. Les avis sont plus mitigés dans l'opposition, hormis au sein du parti d'extrême-droite SPD, qui rejette en bloc l'état d'urgence sanitaire. Celui-ci est indispensable pour que le gouvernement puisse mettre en place des mesures sanitaires contre le covid-19. 

Au sein des coalitions de droite (KDU-ČSL, Top 09, ODS) et de gauche (Parti pirate, STAN), on est prêt à négocier une prolongation sous condition. La hausse des aides aux entreprises semble répondre à l'une des critiques principales formulées par la coalition de gauche, qui regrettait que les compensations pour les entreprises soient si faibles. La question du retour des élèves dans les écoles, pas encore tranchée, devrait également rythmer les débats. Le gouvernement semble pencher pour un retour des élèves de Terminale dès le 1er mars, mais les conditions de fonctionnement des lycées n'ont pas encore été tranchées. 

Photo : vlada.cz