Coup d'envoi pour les élections régionales

Les Tchèques sont invités aux urnes pour choisir les dirigeants de leurs régions, ainsi que pour renouveler un tiers du Sénat. 

Les élections régionales et sénatoriales de cette année auront forcément un parfum particulier. Alors que le gouvernement avait annoncé dans un premier temps que les personnes en quarantaine à cause du covid-19 ne pourraient se rendre aux urnes, une solution a finalement été trouvée pour leur permettre de voter comme les autres. Des stations "drive-in" ont été mises en place pour permettre de venir voter sans quitter son véhicule. Une possibilité mise en place hier qui n'a attiré que 3500 des 16 000 personnes potentiellement concernées. 

L'abstention risque une fois de plus d'être importante. Lors du dernier scrutin, en 2016, seuls 37,34% de participation avaient été recensés. Il y a peu de chances de voir la situation évoluer cette année, alors que le mouvement ANO maintient une large avance sur ses concurrents (autour de 30% d'intentions de votes selon les sondages, contre autour de 15% pour le Parti pirate, premier parti d'opposition) malgré une contestation toujours plus forte en raison de la gestion de l'épidémie de covid-19 par le gouvernement. 

Accusé d'avoir fait des cadeaux avant les élections (notamment avec l'annonce de la hausse des retraites dès janvier prochain), Andrej Babiš espère que son mouvement remportera l'ensemble des 13 régions (Prague, qui est à la fois une ville et une région, n'est pas concernée par le scrutin de ce week-end). ANO détient pour l'instant neuf régions. Le parti du Premier ministre est celui qui a le plus investi, en compagnie du Parti civique (ODS), avec environ 45 millions de couronnes. A l'opposé, le parti Top09, peu implanté hors de Prague, n'a dépensé que 7,5 millions de couronnes pour cette élection. 

Photo : Tchéquie Matin