Polémique suite aux propos d’un député communiste sur février 1948

En affirmant que la droite a voulu mettre en place un putsch en 1948, le député Stanislav Grospič est accusé de vouloir réécrire l’histoire.

Sur son site internet Stanislav Grospič a indiqué que « le 25 février, nous célébrons la fin de la tentative de coup d’Etat des partis de droite au sein du gouvernement du Front national ». D’après lui, c’est la droite qui a tenté un putsch, dont l’échec a permis aux communistes de prendre le pouvoir et de le garder ensuite jusqu’en 1989. C’est ainsi qu’il justifie la démission générale des ministres non communistes de l’époque, qui espéraient provoquer la tenue d’élections anticipées.

Selon les historiens, seuls 12 ministres sur 26 ont alors quitté leur poste en raison du refus des sociaux-démocrates et de Jan Masaryk (sans étiquette) de les suivre dans leur mouvement. Les communistes ont fait pression sur le président Edvard Beneš, qui a dû accepter la vague de démissions. Les partants ont été remplacés par des ministres issus du parti communiste, consacrant ainsi la « victoire des travailleurs » selon les mots de Klement Gottwald.

Stanislav Grospič n’en est pas à sa première declaration de ce genre. Il y a quelques mois il avait affirmé que les personnes décédées lors de l’invasion de Prague par les troupes du Pacte de Varsovie (le 21 août 1968) avaient été victimes d’accidents de la circulation. Devant le tollé général, il s’était défendu en disant que ses propos avaient mal été interprétés. Le Parti communiste ne s’est jamais excusé pour sa politique totalitaire durant les années 1948-1989, et nombreux sont les dirigeants du parti qui nient tout manquement à la démocratie sur cette période.   

Photo : Tchéquie Matin