Prague : une alternative à Opencard dès l’an prochain ?

Le maire sortant de la capitale Tomáš Hudeček a annoncé vouloir valider le futur du système Opencard avant la fin de son mandat.

Prague veut en finir avec le monopole d’eMoney Services (EMS), l’actuel fournisseur du système de transports de la ville. Le maire sortant Tomáš Hudeček a proposé lundi une alternative permettant de faire durer le service tout en en réduisant le coût, en partageant les responsabilités entre quatre fournisseurs et donc en divisant les prix des contrats, qui s’élèveraient à 10 millions de couronnes chacun selon Hudeček. Beaucoup moins que la somme déjà versée par la ville à EMS, environ 1,2 milliard de couronnes depuis la création du système pendant le mandat de Pavel Bem en 2006.

Le maire sortant souligne que « c’est le moyen le moins cher et le plus rapide pour se débarrasser de la dépendance à une seule entreprise. » Balayant toute réserve, il a affirmé que « le nouveau système a été testé technologiquement et est juridiquement solide ». Hudeček souhaite faire valider son projet par le conseil municipal avant la passation de pouvoir prochaine, tandis que la majorité fraîchement élue dénonce la volonté de passer en force pour imposer un système.

Le fonctionnement actuel doit prendre fin en 2016, tandis que l’alternative prévue par Hudeček pourrait entrer en fonction dès l’année prochaine. Le maire sortant a estimé que la cohabitation de deux systèmes proposant les mêmes services (transports, bibliothèque municipale, réductions commerciales…) ne poserait pas de problème.

Prague doit encore résoudre la question de la fin de l’exploitation du système d’EMS. La ville exploite Opencard sans contrat depuis juillet dernier, faute d’avoir pu obtenir un accord sur la prolongation de celui-ci. Un arbitrage est prévu pour entériner le prix des derniers mois d’exploitation. EMS demande 170 millions de couronnes à la ville a a déjà annoncé être prêt à aller en justice si la capitale refusait ce montant.

Photo : Wikipédia