Nouveaux soupçons de conflits d’intérêts contre Andrej Babiš

Un nouvel audit de la Commission européenne affirmerait qu’Andrej Babiš dirige toujours Agrofert.

Le deuxième audit mené par la Commission européenne confirme les conclusions du premier, d’après les informations du site Neovlivni.cz. Après une enquête sur l’utilisation des subventions européennes, les auditeurs affirment que le Premier ministre Andrej Babiš contrôle toujours la holding Agrofert malgré son départ officiel de la tête du groupe. L’audit n’est toutefois pas encore terminé et ses conclusions devraient être rendues officiellement en février.

L’entreprise Agrofert, leader de l’agroalimentaire en République tchèque, reçoit d’importantes subventions pour son fonctionnement ou pour soutenir ses investissements. Depuis l’arrivée au pouvoir d’Andrej Babiš fin 2013 (alors comme ministre des Finances du gouvernement de Bohuslav Sobotka), ce sont pas moins de 7 milliards de couronnes qui ont été distribués à l’entreprise (les chiffres comprennent les subventions tchèques et européennes). Et sur cette période, leur montant a constamment augmenté, de près de 813 millions de couronnes en 2013 à près de 2 milliards en 2017 selon les chiffres communiqués par Agrofert.

La loi de 2017 sur les conflits d’intérêts interdit à un dirigeant politique de détenir des parts dans une entreprise à partir du moment où il détient un pouvoir local ou national. Si les conflits d’intérêts entre le Premier ministre et Agrofert étaient confirmés, la République tchèque devrait rendre à Bruxelles les subventions touchées par le groupe d’agroalimentaire.