La campagne électorale se termine, les Tchèques plus confiants envers leurs politiques

Avec un nombre record de candidats et une confiance envers la politique en hausse, les élections municipales et sénatoriales auront lieu ce week-end. Pour la première fois, les étrangers pourront voter dans leurs communes.

Avec 234 000 candidats pour environ 70 000 sièges dans les différents conseils municipaux du pays, la République Tchèque atteint un record en nombre de candidatures aux élections municipales qui auront lieu vendredi et samedi. A Prague, on compte 1 800 candidats rassemblés dans une trentaine de partis. Parmi les candidats, on compte environ un tiers de femmes, soit deux fois plus que lors des premières élections municipales libres en 1994. Elle n’ont jamais été aussi nombreuses.

Cette inflation des candidatures pourrait assurer une participation relativement bonne, pour ce qui est le scrutin traditionnellement le moins ignoré, malgré une hausse constante de l’abstention. En 1994, près de 61% des Tchèques étaient allés élire leur maire, contre 48,5% en 2010. La participation aux élections sénatoriales est nettement plus faible. Renouvelée par tiers tous les deux ans, la Chambre haute peine à rassembler les électeurs. Le premier tour a atteint un record de 44,6% de participation en 2010, bien que la participation moyenne reste entre 30 et 35% en général.

Cette année, l’État compte sur le regroupement des votes pour améliorer la participation aux élections sénatoriales, en espérant que les personnes qui iront choisir leur maire feront de même pour leur sénateur. En 2002, cette concordance des dates avait fonctionné pour le deuxième tour des élections sénatoriales, où la participation avait finalement été plus forte qu’au premier tour (32,55% contre 24%). Le vote des étrangers pourrait améliorer les chiffres  de participation aux municipales, ces élections étant les premières où les citoyens de l’Union européenne ayant enregistré une résidence temporaire tchèque pourront aller aux urnes. Cette nouveauté a été permise par la justice de Brno, qui a donné gain de cause à un Slovaque qui souhaitait pouvoir voter ce week-end.

Par ailleurs, une semaine avant les élections, un sondage a montré que la confiance des Tchèques envers leurs institutions politiques remonte doucement. Ainsi, 64% des personnes interrogées ont déclaré avoir confiance en leur président Miloš Zeman, contre 51% en février. 49% des sondés font également confiance au gouvernement. Le pouvoir législatif est en retrait, avec 46% qui ont confiance en leurs députés et 40% pour le Sénat, mais la hausse est tout de même visible, l’Assemblée des députés gagnant six points sur les six derniers mois. Le Sénat atteint pour sa part un niveau de confiance inégalé depuis 2005.

Le sondage a été réalisé par l’institut STEM du 3 au 10 septembre. 1024 réponses de Tchèques âgés de 18 ans et plus ont été compilées selon la méthode des quotas.

Photo : Wikipédia