Les candidats manquent à un mois des élections municipales

Loin des batailles médiatiques, de nombreuses communes peinent à trouver des candidats au scrutin.

Un an après les élections législatives, les Tchèques retournent aux urnes pour élire leurs maires, les 5 et 6 octobre prochains (les citoyens issus d’un pays de l’Union européenne et ayant enregistré leur résidence permanente dans le pays peuvent également voter). Un tiers de la population votera en parallèle pour renouveler le Sénat. Et dans la dernière ligne droite de la campagne électorale, les partis s’efforcent de s’offrir le plus de visibilité possible. Pour la plupart des formations politiques, l’objectif numéro un est de remporter Prague. Le Parti Pirate et le mouvement ANO ont affirmé cette ambition à plusieurs reprises ces dernières semaines. Pour les Pirates, cette victoire serait d’autant plus symbolique que le parti n’a pas encore remporté d’élections majeures. Leur seul fait d’armes est leur score aux élections législatives de l’année dernière, où ils ont obtenu près de 11 % des voix et 22 sièges de députés.

Pour le mouvement ANO, Prague est également une ville-clé, puisqu’il y détient le pouvoir depuis les élections de 2014. Mais si le parti du Premier ministre Andrej Babiš est aux commandes dans la plupart des grandes villes (Brno, Ostrava, České Budějovice, Olomouc...), c’est bien la capitale qui fait figure de vitrine principale. La concurrence sera rude, notamment avec les partis qui y ont enregistré des résultats nettement supérieurs à leur moyenne nationale lors des législatives l’an dernier (Parti Pirate, Top09).

Mais l’omniprésence du mouvement ANO et l’essoufflement général de l’intérêt pour la politique posent la question de l’attrait de ces élections, qui n’ont connu que 44 % de participation il y a quatre ans. Mais les candidats eux aussi font parfois défaut. Loin de la joute annoncée pour l’obtention de la mairie de Prague, 17 communes n’ont aucun candidat à un mois du scrutin. Si la situation n’évoluait pas, des administrateurs nommés par le ministère de l’Intérieur. Dans 6000 autres communes, une seule personne postule pour devenir maire. Il y a au total 17 000 personnes de moins inscrites sur les listes électorales cette année, par rapport à 2014. Parmi les maires qui quittent leur poste, la plupart expliquent leur décision par l’augmentation à outrance du travail administratif.

Photo : Tchéquie Matin